Free Music Festival 2012 à Montendre (17)

Premier festival de l’été 2012 pour la team Culture Dub, et sûrement le plus éclectique de tous : le Free Music Festival, qui pour sa 12ème édition a réussi le pari de rassembler des milliers d’amateurs de hip-hop, de reggae et d’électro autour du lac de Montendre. La saison est belle et bien lancée!

Free Music Festival 2012

Vendredi 29 juin 2012 :

Départ pour Montendre en Charente Maritime, situé seulement à 2h de route de Poitiers et de Culture Dub. La saison des festivals débute avec le Free Music qui célèbre cette année son 12ème anniversaire avec une superbe programmation et quelques belles exclusivités. Situé autour d’un lac, les organisateurs ont disposé 2 scènes aux extrémités du site placé au cœur d’une forêt de pins. Le décor est planté, place à la musique!

The Abyssinians

Le Free Music commence pour nous de la plus belle des manières avec la prestation toujours impeccable des Abyssinians. Le trio jamaïcain est toujours au top malgré le temps qui passe, et les papys rastas enchainent les big tunes : « African Race », « Y Mas Gan », « Declaration of Rights », ponctué par le mythique « Satta Massa Gana », tube impérissable qui enchante la foule encore clairsemée avant le couché du soleil…

A peine le concert des Abyssnians terminé, le public s’empresse de rejoindre la scène principale pour assister au show suivant. Bien que le festival soit éclectique dans sa programmation, les organisateurs ont conservé un ordre logique de passage. Ainsi, après les jamaïcains, c’est au tour de Tiken Jah Fakoly de faire monter l’ambiance, ce qu’il réussit parfaitement à faire. Si le concert précédent manquait cruellement de cuivres, l’Africain est lui venu avec tous ses musiciens, y compris ses joueurs d’instruments traditionnels (cora, senza…). En une heure de concert, il aura eu le temps de nous interpréter ses plus gros hits extraits de son dernier album en date « African Revolution » mais aussi des titres plus anciens comme « Ouvrez les Frontières », « Ayebada », « Plus rien ne m’étonne»…

Tiken Jah Fakoly

L’artiste suivant chante lui aussi « Plus rien ne m’étonne » mais dans un style bien différent, puisqu’il s’agit du nouveau phénomène du rap français Orelsan, dernièrement récompensé de deux Victoires de la Musique. Malheureusement, nous ne l’entendrons que de loin, puisque nous sommes à ce moment-là dans les loges avec les Abyssinians… Nul doute que sa prestation a du plaire au public, et que nous le recroiserons prochainement sur notre route!

On reste dans le hip-hop avec celui que tout le monde attend ce vendredi soir, c’est bien évidemment Snoop Dogg, LA star de cette programmation 2012. Les festivaliers ce sont d’ailleurs amassés devant la main stage bien avant que le rappeur ne fasse son entrée, pour être sur de ne pas louper une miette de sa prestation. C’est d’abord son DJ qui rentre sur scène et chauffe direct le public avec le méga-tube « Still D.R.E ». Il joue ensuite Carmina Burana, et après cette longue introduction, Snoop fait enfin son entrée sur scène ! Pour être objectif, le show du californien n’a rien de transcendant, il se contente simplement de faire le boulot, distillant ses plus gros tubes à une foule en délire. Et même si certaines chansons nous font vraiment mal aux oreilles (cf. ces derniers titres avec David Guetta et Katy Perry), c’est quand même un sacré kiff que de voir cette légende vivante sur scène entonné des titres comme « Who Am I », « Gin & Juice » ou les plus récents « Drop It’s Like it Hot » et « Young, Wild & Free » qui clôture son set… Enfin ce n’est pas tout a fait exact, puisqu’avant de quitter la scène, Snoop se fend d’un « Jah, Rastafari! », laissant son DJ terminer par « Jammin » de Bob Marley! Surprenant? Pas tant que ca, quand on sait que Big Snoop Dogg est parti il y a quelques temps en Jamaïque afin d’y enregistrer un album… Affaire à suivre, donc!

Madeon

On souffle un peu pendant le concert de The Shoes, prêt à repartir de plus belle pour la fin de soirée, qui s’annonce plus « dancefloor ». Sur la grande scène, c’est le jeune prodige de l’électro Madeon qui a pour tâche de faire danser un public bien moins nombreux que pour Snoop Dogg. Du haut de ses 18 ans (sic), le dj nantais ne se démonte pas et se lance dans un set pop-electro-house qui en ferait pâlir plus d’un… Il faut dire que le « gamin » n’est pas complètement novice, cela fait maintenant 2 ans qu’il joue dans les plus grands clubs et festivals du monde! Pour vous faire une idée de son talent, allez voir sur Youtube sa vidéo mash up « Pop Culture » et vous comprendrez.

Chauffés à bloc, les amateurs d’électro ont de quoi se rassasier avec le live de Feed Me qui suit sur la petite scène accolée au lac. Véritable show visuel avec une bouche géante pleine de dents de lumières, le producteur anglais livre un set qui débute par de l’électro-house et se poursuit par de la techno avec de longs breaks de dubstep bien gras! Nous ne connaissions pas Feed Me, et bien nous sommes ravis de l’avoir découvert à Montendre!

Pour terminer cette première soirée, place à un pionnier de la scène drum & bass : l’anglais Andy C. Peu de monde au début de son dj set, il faut dire qu’il est quasiment 3h du mat’ et que les shows précédents ont épuisé une grande partie des festivaliers. Le DJ n’en tient pas compte et envoie la sauce dès la première galette posée sur ses platines. Il n’en faut pas plus pour réveiller ce qu’il reste du public, qui dansera jusqu’au bout de la nuit, au rythme de la drum & bass et du drumstep.

 

Samedi 30 juin 2012 :

Après une courte nuit de sommeil et une après-midi au bord du lac, le Free Music Festival nous ouvre de nouveau ses portes à 18h avec Von Pariahs puis Thomas Fersen pour débuter en douceur. Nous, nous avons rendez-vous avec Martin et Dom de High Damage, respectivement machiniste de Brain Damage et batteur de High Tone, et dont vous découvrirez l’interview prochainement sur Culture Dub.

Vient le tour de Danakil, véritable phénomène du reggae français et dont la longue tournée des festivals passe par Montendre ce soir là. Habitués à les voir jouer devant une foule épaisse et conquise d’avance, nous sommes étonnés de voir la fosse relativement vide. Il est encore tôt, ceci expliquant sûrement cela. Danakil assure néanmoins le show, toujours accompagné par le chanteur sénégalais Natty Jean, et par Manjul aux percussions.

U-Roy

Sur la Lake Stage, le légendaire U-Roy continue la partie reggae, après avoir adressé un « big up » à ses bredrins Danakils. Pour rappel, le deejay avait enregistré une reprise du titre « Non, je ne regrette rien » d’Edith Piaf aux côtés des français, tout ce beau monde se retrouvant à Montendre avec grand plaisir. Comme les Abysinians la veille, il est toujours surprenant de voir la vivacité de ces vétérans lorsqu’ils sont sur scène. Parfaitement accompagné par ses choristes qui effectuent les versions originales, Daddy U-Roy toaste comme à ses plus belles heures, et toujours avec classe. Il nous offre même un extrait de son prochain album à paraître chez Soulbeats en Octobre et intitulé « Pray Fi Di People ». Nuff respect!

Les légendes se suivent, mais ne se ressemblent pas, puisque c’est au tour de Joey Starr de faire son apparition. Pas la peine de présenter ce rappeur qui a « bercé » de sa voix rauque notre adolescence. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, il y a une chose que personne ne peut nier, c’est la présence et le charisme de Joey Starr sur scène. Super showman, il met le feu au Free Music Festival, et sans chanter du NTM! Mis à part une version bootleg de « Seine Saint Denis Style » pour finir, le Jaguar n’aura interprété que des titres extraits de ses albums solos dont le dernier « Egomaniac », bien accompagné par son acolyte Nathy Boss au timbre de voix plus ragamuffin, et par le célèbre Cut Killer aux platines. Et comme Snoop Dogg la veille, Joey Starr quittera la scène sur du Bob Marley, « One Love » cette fois-çi…

Une pause s’impose après cette prestation énergique, et nous en profitions pour aller nous restaurer pendant le groove de Beat Assaillant, dont l’on nous a dit le plus grand bien.

Flavour Flav (Public Enemy)

Place ensuite à Public Enemy. Le mythique groupe de New York est bel et bien de retour, et ce ne sont pas les festivaliers de Montendre qui s’en plaindront! Le public s’est assemblé en masse devant la grande scène pour assister à ce show unique en France. Les deux leaders du groupe sont en grande forme, comme nous le démontre Flavour Flav qui jouera tour à tour de la guitare et de la batterie! Une des forces de Public Enemy tient d’ailleurs du fait qu’ils se produisent en live band, avec un DJ Lord énorme au scratch. Au milieu du concert, des graffeurs français montent sur scène pour offrir une peinture aux couleurs de Chuck D. Un beau moment de cette édition. Pendant la prestation suivante, nous nous précipitons dans les loges afin de pouvoir approcher Public Enemy de plus près, et nous ne sommes pas les seuls… Les américains se prêteront au jeu, signant de nombreux autographes et prenant la pose sans broncher, big up!

On change une nouvelle fois de style avec High Damage, qui présente ce soir le dernier concert de leur tournée. Il était donc grand temps pour Culture Dub de voir sur scène la collaboration entre High Tone et Brain Damage! Nous regretterons cependant de ne pas avoir vu le vrai plateau High Damage, à savoir Brain Damage Dub Sessions, High Damage puis le concert d’High Tone. Festival oblige, nous nous contenteront de la création commune. Au départ, Martin est sur scène avec Dj Twelve, puis le reste de la troupe fait son entrée tour à tour. Déjà notre favori sur l’album, « Dub On Tune In and Drop Out » est définitivement notre titre préféré. Le son est fat et hypnotise la foule, même si un poil de basses supplémentaires n’aurait pas été pour nous déplaire… En tout cas, merci à High Damage pour ce beau projet qui, nous l’espérons, en appelera d’autres!

Les programmateurs ont misés sur Doctor P pour clôturer cette 12ème édition et bien leur en a pris. Nous qui avions loupé sa prestation durant l’Outlook Festival, nous sommes ravis d’avoir enfin pu voir l’un des leaders de la scène dubstep actuelle. Le Dj exécute son set avec brio, enchainant les big tunes parmi lesquelles « Bass Canon » de Flux Pavilion, « Make It Bun Dem » de Skrillex et Damian Marley, « Tarentula » de Pendulum, et bien sûr ses propres productions dont les terribles « Sweet Shop » et « Tetris » ! Un bon défouloir avant d’aller se coucher, de la musique plein la tête…

Pour conclure, si la programmation l’année prochaine est du même acabit, nous reviendront à Montendre c’est certain!

Merci à l’organisation du Free Music Festival, à Clémence, et un spécial big up à nos confrères de Radio Pulsar : RastaPuls crew et à Seize Rimes!

Pour voir d’autres photos du weekend, allez voir le site de RastaPuls : www.rastapuls.com

Photos : LNA & Nico
Live report : Loob

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